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Gina Curnel était étudiante à l’académie des Beaux-Arts de Liège. Pour son travail de fin d’études, elle a développé une application, Opsonus, qui permet aux notes de musique d’être retranscrites en symboles visuels.

 

Depuis la nuit des temps, l’homme essaie de lier le son à une représentation visuelle. Les premiers alphabets tels que le phénicien représentaient déjà des sons et leur musicalité plutôt que des mots. Plus tard, beaucoup de scientifiques et d’artistes se penchèrent sur la question. Thomas Wilfried en fut un bon exemple : il créa le premier clavier, nommé Clavilux, qui combina son et lumière. Il y a eu ensuite des artistes tels que Mike Deals, qui recréa un univers visuel à partir de la discographie des Beatles.  D’autres s’intéresseront à la cymatique1, aux fréquences, etc.

Tableau fini
Tableau des différents symboles.

La finalité de ce projet est la création d’un affichage qui réagirait à toutes les fréquences. Celui-ci sera un outil ludique et poétique qui apportera aux amateurs la découverte du milieu musical et aux professionnels une aide à leur travail. Le travail graphique regroupera une application ainsi que sa promotion via, notamment, le partage d’images sur les réseaux sociaux.

Pour dessiner les notes, mes recherches ont porté sur les symboles et les représentations musicales au fil de l’histoire, depuis l’Antiquité avec les alphabets, phéniciens notamment, jusqu’à John Whitney, précurseur de l’animation parr ordinateur. Une fois ces visuels réalisés, je les ai importés dans un logiciel de programmation visuelle afin de les faire réagir aux fréquences captées par un micro. Chaque note possède en effet une fréquence fondamentale qui varie selon l’octave à laquelle la note appartient. À ce stade, les logiciels ont permis d’atteindre les fréquences avec une fidélité quasi optimale. 

 

L’application

Iphone OpsonusL’application sera un outil pour les professionnels comme pour les néophytes. Grâce à cette retranscription visuelle, elle permettra une meilleure compréhension de la musique et un partage plus aisé avec vos amis. Elle peut aussi favoriser l’apprentissage de la musique et permettre notamment au mal-entendant de ressentir visuellement des sons. Elle permet aussi d’enregistrer l’image d’un son qui vous touche ; par exemple, le premier mot du bébé. Le tout pourra se partager sur les réseaux sociaux. 

Cette application est encore fictive. 

 

L’exposition du projet

Pour présenter ce travail, j’ai opté pour la projection sur une plaque suspendue au plafond. J’utilise du plexi transparent comme support et celui-ci permet de jouer sur la lumière et le relief grâce à sa gravure. Un clavier ajoute à l’ensemble un côté ludique car il offre la possibilité de choisir les notes du morceau. L’installation offre un côté immersif au spectateur qui peut ainsi être au plus près du projet, voire y participer.

m 313
Le plexi permet de jouer sur la lumière et le relief grâce à sa gravure.
m 383
Le tout était exposé au Cercle des Beaux-Arts lors de la présentation des travaux de fin d’études de l’académie des Beaux-Arts.

 


  1. Étude de la visibilité des vibrations.